Garry Kasparov en son temps avait éprouvé cette impression de se heurter à un mur infranchissable quand il avait perdu son titre en finale du championnat du monde. Il est très difficile de marquer contre Vladimir Kramnik quand il est en forme et serre le jeu. Avec les Blancs il était donc quasi impassable aujourd'hui, comme à ses plus beaux jours. C'est du moins le sentiment qu'aussi bien les observateurs que Dmitry Andrëikin ont ressenti tant Kramnik a donné l'impression de contrôler la situation à tout moment dans cette troisième et avant-dernière partie à la cadence classique. On ne peut imaginer que le jeune Russe soit résigné avant l'heure et n'essaie pas demain tout ce qui sera en sa mesure pour scorer et égaliser avec les Blancs dans l'ultime partie en cadence classique. Il en a certainement le potentiel mais aura-t-il le mental de bousculer son aîné au risque de se faire contrer et de perdre -même avec panache- une seconde partie dans cette finale.
Kramnik peut-il perdre demain si près du titre ?
Si Vladimir Kramnik avait gagné aujourd'hui cette 3ème partie avec les Blancs contre Dmitry Andreïkin il aurait remporté la Coupe du monde d'échecs sans jamais avoir été véritablement en difficulté. Un parcours linéaire depuis trois semaines conduisant à la victoire logique d'un des grands favoris de cette épreuve, en l'absence du n° 1 mondial Magnus Carlsen et du champion du monde Vishy Anand, tous deux en pleine préparation avant leur confrontation pour le titre prévue début novembre à Chennaï, en Inde. Il fallait donc que le jeune Russe résolve cette équation simple en théorie ce dimanche 1er septembre : battre Kramnik pour éviter le scénario couperet à la dernière partie en cadence classique avec l'obligation de l'emporter. Mais comment battre Kramnik avec les Noirs ? Andreïkin n'a pas pu passer la défense du Russe toujours très à l'aise avec les Blancs. On se souvient que Laurent Fressinet y était parvenu de la plus brillante des manières à Paris, au mémorial Alekhine, une performance qui avait laissé pantois le monde des 64 cases. On peut imaginer, à tout le moins espérer, que Dmitry Andreïkin ne va pas abdiquer sans combattre demain dans la 4ème partie. Si l'on veut un peu de piment dans cette finale il faudra absolument qu'Andreïkin, avec les Blancs s'inspire de ce petit chef d'oeuvre de Laurent Fressinet pour marquer le point entier synonyme d'égalisation et de départages. Nous lui dédions bien volontiers ce petit chef-d'oeuvre en guise de préparation. Mais disons-le, ce sera très difficile et Kramnik est plus que jamais proche d'emporter cette finale !
Voici la partie assez exceptionnelle dans laquelle Laurent Fressinet avait fait vaciller le géant russe :
Nulle dans la partie 2
Deuxième partie de la Finale de la Coupe du monde d'échecs cet après-midi à Tromso et déjà la pression a monté d'un cran sur les épaules du jeune champion du monde juniors russe Andrëikin. Il devra certainement battre Kramnik dès aujourd'hui s'il veut préserver ses chances de remporter cette finale. Mais la tâche s'annonce particulièrement délicate tant l'ancien champion du monde semble maîtriser son art actuellement. Non seulement Kramnik joue bien et en confiance mais la solidité de son répertoire rend difficile tout essai de déstabilisation. Sur 1e4 la Berlinoise et l'Ecossaise sont déjà bien rôdées. S'il joue 1d4 Andrëikin devra être créatif s'il veut mettre en difficulté son aîné et compatriote. Réponse cette après-midi en live et en direct sur le site de la Coupe du monde.
LE SITE OFFICIEL DE LA COUPE DU MONDE
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La première partie de la Finale de la Coupe du monde ce vendredi 30 août à Tromso entre Vladimir Kramnik et Dimitry Andreïkin vient de se terminer par la victoire importante de l'ancien Champion du monde V. Kramnik dans une jolie finale où ses deux Tours ont été supérieures à la Dame noire. Dans la conférence de presse d'après match, Vladimir Kramnik très détendu s'est présenté en "patron", calme et sûr de son fait. Il ne semblait pas subir de véritable pression. Serein, il a même plaisanté avec les deux commentateurs, Dirk jan ten Geuzendam et Nigel Short le GMI anglais, ancien finaliste du Championnat du monde : Au premier lui demandant si les pertes de concentration dont il s'était plaint dans un passé récent étaient encore présentes ou un simple mauvais souvenir car aujourd'hui tout semblait OK pour lui sur ce plan il a répondu avec humour qu'aujourd'hui OUI il n'avait pas connu de problèmes de concentration mais que demain ... Impressionnant à l'analyse Vladimir a aussi montré de superbes variantes, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Andrïkin, de son côté a logiquement préféré décliner l'invitation des deux journalistes échiquéens. Il a certainement voulu se reposer et se concentrer sur sa préparation pour la partie de demain dans laquelle il aura les Blancs. S'il veut gagner cette finale le jeune Russe devra l'emporter demain. Scorer pour égaliser dans la deuxième partie du match semble en effet une quasi nécessité car on voit mal Kramnik lâcher le point entier avec les Blancs dans la 3ème partie.
Voici la partie d'aujourd'hui, très intéressante et au niveau de l'événement.
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Le verdict est donc tombé dans les parties de départage. Maxime Vaxchier-LAGRAVE s'est incliné dans la première partie -avec les Blancs- des départages, une écossaise dans laquelle il a vraiment déjoué. Dans la seconde il lui fallait donc à tout prix gagner avec les Noirs face à un Vladimir KRAMNIK très concentré mais sûr de sa force et plutôt détendu. Le champion Russe a retrouvé son meilleur niveau et c'était tout simplement mission impossible. Bien entendu la déception ne doit pas l'emporter pour le Français et Maxime avec beaucoup de lucidité et de maturité a tiré un bilan très positif de ce tournoi dans lequel il aura glâné un bon nombre de points elo, de l'expérience au plus haut niveau mondial et sans aucun doute le respect de ses pairs. Cette prestation devrait aussi lui permettre d'envisager la saison à venir avec optimisme et moins de pression sur le plan financier. Il est fort à parier que séduits par la prestation du jeune Français des organisateurs attentifs sauront l'inviter dans les tournois de top niveau mondial en 2013/2014.
Dans la deuxième demi-finale Dimitry Andreïkin a marqué le point décisif avec les Blancs dans la 2ème partie face à Evgeny Tomashevsky.
Voici la partie :
LE DIRECT LIVE à 15h ce mercredi 28 août
Maxime devra tout donner pour décrocher une place en finale ...
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La video des demi-finales retour
Les parties de départage entre les quatre protagonistes Vladimir Kramnik vs Maxime Vachier-Lagrave et Dmitry Andrëikin vs Evgeny Tomashevsky sentiront la poudre cet après-midi. Elles constitueront sans doute un sommet de cette Coupe du monde d'échecs 2013 en termes d'émotions puisque se joueront à la fois une qualification pour la finale et une place assurée au prochain tournoi des Candidats qui désigne le prochain challenger du Champion du Monde en titre. Après la tension des parties d'hier en cadence classique il serait plutôt étonnant que les joueurs ne parviennent se départager directement dans cette épreuve et aient recours aux blitz car ils ont déjà laissé beaucoup d'énergie et des erreurs qui risquent de se payer cash sont prévisibles dans les conditions de fatigue et de tension qui accompagnent immanquablement ces matchs à élimination directe. Une chose est sûre : cette formule très spectaculaire est sans aucun doute la plus passionnante pour les spectateurs et je ne doute pas que de très nombreux internautes sont restés collés à leur siège ces derniers jours pour assister aux combats quotidiens des meilleurs joueurs d'échecs mondiaux. Aujourd'hui encore, à n'en pas douter, ils seront nombreux à assister au dénouement de ces combats au couteau pour deux places en finale de la Coupe du monde.
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Le moins que l'on puisse dire est que M-V-L est un sacré dur à cuire et ce n'est pas son adversaire des demi-finales, l'ex-champion du monde d'échecs Vladimir Kramnik qui nous démentira !
Le géant russe semblait avoir fait le plus difficile dans cette seconde partie en cadence classique et se diriger vers un gain en finale contre toute défense. Tous les compteurs étaient au vert et, inexorablement, la machine quantifiait l'avantage pris par le Russe, d'abord petit puis grandissant et finalement décisif à l'approche du 1er zeitnot.
C'est le moment qu'a choisi le Français pour jouer un remake modernisé de la fable de La Fontaine "Le chêne et le roseau". Dans le rôle du chêne Kramnik s'efforçait de déraciner Maxime arc-bouté en défense dans le rôle du roseau, pliant et se refusant à rompre si prêt du but : une place en finale de la Coupe du monde et une qualification pour le tournoi des Candidats, rien que ça !
Certains disent le Français chanceux : chanceux à Bienne pour avoir recollé au peloton de tête à l'ultime ronde du festival cet été avant de déposer tous ses adversaires dans les départages et de gagner seul le tournoi, chanceux face au GMI cubain Isan Reynaldo Ortiz Suarez puis face à Boris Gelfand dans les tours précédents de cette Coupe du monde. Sans doute a-t-il eu de la réussite dans ce brillant parcours, un peu comme les Dojokovic, Federer et autres Nadal qui au cours de leurs carrières de stars ont eu -un jour ou l'autre- à sauver plusieurs balles de match avant de gagner un grand tournoi ! Mais il ne faudrait pas oublier de préciser que le TALENT appelle et suscite la chance. Vérité des échecs de compétition mais aussi vérité de tous les sports et de tous les champions. Panier de la dernière chance pour Michaël Jordan, dernier triple bond au delà des 18 mètres pour Teddy Tamgho qui lui permet de s'offrir un premier titre de champion du monde...
Cet après-midi nous entrerons donc dans l'épreuve des départages et il est raisonnable de penser que M-V-L aura vraiment toutes ses chances car la nulle imposée à Kramnik en 125 coups, avec une pièce de moins, excusez du peu, a forcément sonné le Champion russe et pourrait avoir son influence psychologique aujourd'hui. C'est tout le mal que nous souhaitons au jeune Français...
Voici cette partie d'apocalypse :
Petite vidéo pour s'échauffer avant le début de la deuxième partie des demis-finales de cette Coupe du monde d'échecs 2013. Comme beaucoup d'observateurs, l'ancienne championne du monde et désormais journaliste échiquéenne -la GMI Hongroise Susan Polgar- manifeste dans ses commentaires une certaine surprise en constatant qu'aussi bien M-V-L qu'Andreïkin ont rapidement proposé nulle à leurs adversaires respectifs (16 coups et 14 coups) sans véritablement essayer d'exploiter l'avantage du trait dans cette première confrontation. Elle en conclut qu'il est probable que la tension nerveuse et la fatigue accumulées depuis le début du tournoi expliquent, tout ou partie, ce relatif manque de combativité. Les héros sont fatigués, sans nul doute et nous partageons son analyse. Mais qu'en sera-t-il aujourd'hui ? Je doute que Kramnik et Tomashevsky n'insistent pas davantage aujourd'hui avec les Blancs pour tenter de gagner leur qualification pour la finale sans passer par les départages en semi-rapides. Concernant le match entre Kramnik et Vachier-Lagrave il semble évident que le Français a tout intérêt pour sa part à conduire le Russe vers les rapides ou/et les blitz de départage, car il est très à l'aise dans ces cadences rapides dasn lesquelles il s'avère un redoutable compétiteur. Ce serait donc une mini-victoire psychologique pour Maxime de parvenir à contenir Vladimir Kramnik en cadence classique cet après-midi et de lui imposer l'épreuve des tie-breaks demain. Réponse dans moins d'une heure !
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